Ce deuxième opus me sembleplus fluide, comme si Charline (ou l'auteure ?) avait mûri et passé un cap dans la conscience d'elle-même. Les très courts chapitres s'enchaînent naturellement, certains sont d'excellentes métaphores, comme lorsque Charline joue aux échecs, ou qu'elle paye son karma sans passer par la case départ. D'autres sont de vrais poèmes (Charline et la nuit noire de l'âme), quand certains sont une réflexion sur le temps qui passe ou les saisons. Comme dans le premier tome où un chapitre était construit sur des titres de film, ici on retrouve une ôde à la danse/aux danses remarquablement écrit. Enfin, les deux premiers tomes ont ceci en commun que la conscience parfaite de nos cinq sens semble primordiale pour pouvoir se construire (quel superbe chapitre que celui du tour au marché!), la lumière sous toutes ses formes est omniprésente (le feu qui crépite, la flamme olympique, l'ombre et le soleil...), bref, tout concourt à relativiser nos maux et à positiver, en allant même jusqu'à trouver des avantages à une certaine réélection 😉 Elle est vraiment très forte, Charline !