📝 Sous forme de lettres adressées à sa maman, le jeune Arthur écrit, jour après jour, année après année, à celle qui lui manque terriblement. À travers ces lettres, il partage ses journées, ses inquiétudes, ses questionnements sur la vie et surtout sur sa propre existence. Mais ces échanges unilatéraux ne sont pas toujours tendres : Arthur reproche souvent des choses à sa mère, avant de s'en vouloir et d'exprimer ses regrets. 💼 Ce jeune garçon est un mélange de contradictions, comme peuvent l’être les adolescents en devenir. Ses réflexions sont parfois étonnamment matures, presque trop pour son jeune âge. J’aurais aimé voir une progression dans son écriture au fil des années : des phrases maladroites d’enfant, des fautes touchantes, qui auraient peu à peu laissé place à des tournures et un vocabulaire propres à l’adolescence. Ce manque d’évolution m’a un peu déçue. Arthur reste attachant, mais son discours semble parfois en décalage avec son âge, ce qui nuit à la crédibilité de son personnage. Cela dit, ses interrogations sur la société sont particulièrement pertinentes et m’ont souvent fait écho. Je me suis retrouvée dans plusieurs de ses réflexions et remarques, qui résonnent avec des questionnements universels. La dernière lettre qu’il adresse à sa mère m’a profondément surprise. C’est exactement ce que j’espérais : une conclusion originale qui soulève encore davantage de questions. 👉 En résumé, L’enfant personne est un récit court et magnifiquement écrit, mais il manque une certaine cohérence dans la manière dont Arthur s’exprime au fil des années. Cela n’enlève rien à la richesse des thématiques abordées et à la force de la dernière lettre, qui m’a beaucoup plu.