Cet ouvrage est un trésor d’intelligence émotionnelle. Je peux l’affirmer car c’est moi-même une thématique que j’approfondis depuis longtemps, autant personnellement que dans le cadre d’une thérapie. A ce titre, il me semble que c’est un livre à mettre dans toutes les mains, celles des adultes comme celles des enfants, car trop peu de monde ne possède encore les outils leur permettant d’observer et d’écouter leurs émotions, ce qu’elles leur disent sur eux-mêmes mais aussi sur leurs interactions avec autrui. En effet, chaque émotion a une “fonction” : la famille de la tristesse va signaler un sentiment de perte et permettre les premiers pas vers l’acceptation de la situation, celle de la colère exprime nos limites et notre besoin de les défendre, etc. Je trouve que ces éléments sont particulièrement bien montrés à travers le cheminement d’Alice. Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles existent pour une raison, reste à comprendre pourquoi elles se sont manifestées à ce moment précis. J’ai eu un tantinet plus de mal avec l’idée qu’il fallait préserver l’équilibre de ses émotions sous peine de voir le Jardin des Emotions détruit. Si je comprends le concept, parfois les défis de la vie ne nous permettent pas d’atteindre cet équilibre, du moins pas avant un certain laps de temps. Et en cela, il est vrai que chaque famille d’émotions a son rôle à jouer. C’est un livre “feel good” avec une petite protagoniste principale très attachante, qui m’a beaucoup parlée puisque je bataille avec mon hypersensibilité depuis enfant également.