Me voilà absolument bouleversée par cette lecture. J’en ai même versé une larmichette, et pour tout avouer, c’est très rare ! J’ai déjà été émue, bien entendu, mais rarement au point d’en pleurer. Nous plongeons dans l’immense tristesse d’Arnaud, alors jeune adolescent, qui perd du jour au lendemain, l’amour de sa vie, Amandine. Une perte qui va résonner durant très longtemps au fond de son cœur, qui va lui couper le souffle, et à l’instar d’Amandine, il deviendra le propre fantôme de sa vie durant des années. Il va camoufler ce trou béant dans la poitrine pour feindre une vie banale et sans problème. Seulement, la réalité finit toujours par nous rattraper un jour ou l’autre, et il finira par le découvrir de lui-même… Nous pouvons suivre l’évolution du personnage principal tout au long de la lecture, l’écriture est très bien amenée, nous voyons sa maturité d’adolescent devenir celle d’un adulte. J’ai beaucoup apprécié cette évolution. J’ai aussi apprécié la lettre de la mère d’Arnaud, je me dois de le souligner, elle m’a beaucoup touchée. Des mots remplis de sagesse et d’amour. Cela fait du bien de lire ça, alors merci. C’est un récit d’une tristesse et d’une délicatesse qui m’a touché en plein cœur. La phase du deuil, que je conçois être une réelle torture, nous est démontrée à travers Arnaud, sa sensibilité à fleur de peau nous montre à quel point la perte d’un être cher est un véritable enfer, et qu’il est difficile de faire ses adieux. Un livre que j’ai dévoré, et que je conseille vivement. Ma citation préférée : “La vérité, c’est que, quel que soit le nombre de filles que j’embrasserai, il n’y a de place pour aucune dans mon coeur, car tu en occupes tous les espaces.”