Josie est nutritionniste au Cameroun, les clients s'éloignent de plus en plus et une conférence sur le sujet en Belgique lui donne un espoir d'évolution. Son frère vivant en Belgique la motive à changer de pays pour tenter sa chance miroitant une meilleure vie. Josie déchante petit à petit à partir du moment où elle demande le visa. Celui-ci n'a qu'une validité de 15 jours, Josie a son billet retour mais elle se doute bien qu'elle ne reviendra pas. S'enchaînent les désillusions : logement petit, insalubre, la peur du contrôle permanent, les mauvaises rencontres... Ce roman montre "l'indifférence du genre humain". On le sait que l'humain est ainsi mais lorsqu'on nous le raconte et surtout lorsqu'on le vit, cela est très marquant. Josie va rester forte et suit son instinct, sa conscience. Plusieurs propositions indécentes lui auraient peut-être permis une vie plus facile mais elle n'y cédera pas. Lorsque l'auteure parle de son pays, j'ai ressenti sa joie, sa nostalgie qui s'oppose à la vie qu'elle vit en Belgique. N'étant pas croyante, j'ai été moins touchée par certaines références et par les prières faites régulièrement. J'ai eu également parfois du mal à comprendre pourquoi elle ne souhaitait pas retourner au Cameroun alors qu'elle y décrit une vie plus heureuse qu'en Belgique. J'ai supposé que c'était comme un refus de l'échec, une envie de s'en sortir la tête haute. Toutefois, je ne peux pas rester insensible à cette autobiographie, à cette perte de confiance en l'humain.