Globalement, j’ai apprécié ma lecture. C’est la première fois que je lis de la cyberpunk, et je dois dire que j’ai plutôt apprécié. La plume de Sandrine Alibaud est rythmée, fluide, et parvient facilement à embarquer le lecteur dans l’univers qu’elle a créé. Les thèmes abordés sont divers, importants, et réellement superposables à notre société contemporaine. Sur Pegasis, les humains et les Mantadarsides cohabitent – ou plutôt, les humains ont soumis les Mantadarsides. Année 2387, on suit Rita Cairn, jeune Mantadarside qui vit à Alpha-9, une colonie où cohabitent Mantadarsides et humains. Rita n’aime personne, ni les Mantadarsides, ni les humains. C’est une protagoniste atypique : elle n’a pas d’autre morale que la sienne, c’est une véritable anti-héroïne comme je n’en avais encore jamais vue. Mais étrangement, j’ai bien aimé son personnage. J’ai également beaucoup aimé sa dynamique avec Nils, son protecteur humain. Les détails sont soignés. J’ai trouvé l’univers très travaillé, il y a beaucoup d’action et je ne me suis absolument pas ennuyée durant ma lecture. J’ai d’ailleurs énormément aimé la fin, qui est assez peu commune et permet vraiment au roman de se démarquer. Il y a aussi une petite vibe Avatar qui est très appréciable. C’est un roman mature, à l’univers assez sombre et qui n’est pas recommandé à un jeune public, comme le signale d’ailleurs l’autrice.