Lorsqu’on me demandait si mon premier livre, Poisson d’Avril, aurait une suite, j’affirmais que non. Mais puisque deux ans plus tard, à la même période, la vie décidait de me faire une autre de ses sales blagues, mon besoin d’écrire fut plus fort. Il était écrit que notre divorce n’aurait jamais lieu. Mon prince avait fini par me revenir. Il toussait un peu, rien de grave d’après les médecins. Nous n’allions pourtant pas cohabiter bien longtemps avec ce cancer dépisté trop tard. J’avais aussi signé pour cette éventualité : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Rien d’autre n’aurait pu le faire. Notre amour était plus fort que tout.