5h28, aéroport de Bruxelles. Josie y débarque avec une lueur d’espoir dans les yeux et une ambition solide en bandoulière. Venue du Cameroun pour participer à un prestigieux congrès sur la nutrition, elle croit à un nouveau départ, à cette promesse d’avenir que l’Europe semble offrir. Mais très vite, le rêve laisse place à une réalité brutale. Ce roman m’a profondément touché·e. Parce qu’il ne parle pas seulement d’exil, de désillusion ou de parcours migratoire — il parle d’un combat. Celui d’une femme brillante, pleine de volonté, que les circonstances veulent briser, mais qui cherche à tenir debout malgré tout. Entre pièges, travail clandestin, propositions douteuses et solitude écrasante, Josie se débat dans un monde où rien n’est acquis, où la méfiance devient une armure. L’auteur·e parvient à nous plonger dans cette descente douloureuse avec une tension palpable et une humanité saisissante. Chaque personnage croisé soulève une question : ange gardien ou menace cachée ? L’écriture est fluide, directe, sans fioritures inutiles, mais chargée d’émotion. On sent la détresse, la force, la colère, et cette détermination incroyable de Josie à ne pas renoncer, même quand tout semble perdu. Un roman nécessaire, fort, qui met en lumière les failles d’un système, mais surtout, qui donne voix à celles et ceux que l’on préfère souvent ne pas voir.