J’avoue que je ne m’attendais absolument pas à cela quand l’autrice m’a proposé sa lecture en rapport avec le mythe d’Antigone. Je pensais me plonger dans son mythe, revisité certes, mais pas à ce point. Je m’explique. On trouve dans ce roman toute une volonté d’effets de style, une écriture poétique, comme si la narratrice peignait un tableau en mouvement, sauf que cela part un peu dans tous les sens. Je ne m’attendais pas à y découvrir des épisodes sur la Covid ou encore d’autres moments clé de l’Histoire (La Peste, la guerre en Ukraine, Staline ou encore Raspoutine passent par là). J’y ai découvert beaucoup d’anachronisme dont je n’ai pas réussi à en trouver le sens. Soit parce que je n’avais pas forcément les références historiques, soit parce que je n’ai pas compris le rapport avec Antigone. Je pense que l’autrice a voulu dénoncer la période de la Covid à travers des figures de style, Antigone étant en quelque sorte l’allégorie de la liberté, de la rébellion de l’humanité qui n’obéit pas aux lois. Mais sincèrement, je me suis perdue dans certains passages un peu trop lyriques et poétiques à mon goût (des phrases sans structure, des incohérences…). J’apprécie tout de même quelques passages narratifs qui mettent en scène Antigone, sa relation avec Gregory, ses rapports conflictuels avec sa sœur, sa rencontre avec Dimitri. Ce qui se dénoue de tous ces rapports autour d’Antigone, ainsi que la chute la concernant. Mais je me perds quand on revient sur des passages liés à la Covid et à des moments confus de l’Histoire. Je ne pense pas être la cible de ce genre de lecture car j’ai personnellement besoin de m’évader et de comprendre rapidement le sens des mots, j’ai besoin d’une lecture fluide et évidente, qui ne m’incite pas à analyser un texte mais à prendre plaisir à me projeter dans une histoire. En revanche, je pense que ce roman peut convenir aux personnes qui aiment la poésie, l’art déstructuré, la réflexion.