Bienvenue dans l’univers déroutant de Sergio, un homme aux frontières floues entre génie, folie et culpabilité. Interné dans la chambre 69 d’un centre psychiatrique, il intrigue autant qu’il dérange. Chaque nuit, il écrit, inlassablement, dans un carnet qu’il protège comme un trésor, comme s’il s’y accrochait pour ne pas sombrer tout à fait. À travers les yeux d’une infirmière aussi curieuse que compatissante, on découvre peu à peu les fragments de son passé. Un passé hanté par une affaire criminelle trouble, mais aussi illuminé — ou assombri — par une obsession singulière : Serge Gainsbourg. Les textes, la voix, l’univers du chanteur français deviennent la bande-son d’une dérive intérieure, d’une chute ou d’une révélation, selon ce qu’on choisit d’y voir. Lorsque Sergio lui remet son carnet, la narratrice nous ouvre la porte d’un récit à double fond, où la poésie côtoie l’angoisse, et où chaque mot semble guidé par une chanson. C’est une plongée fascinante dans une psyché marquée par la musique, la culpabilité et le besoin de rédemption. Mais l’expérience ne s’arrête pas là : en écho à ce roman singulier, vient une adaptation théâtrale, Le Piano du Diable, qui transpose cette folie intime sur scène. Une œuvre dramatique, fiévreuse, toujours nourrie par l’univers de Gainsbourg, et qui pousse encore plus loin l’exploration des limites entre art et aliénation. Dans la chambre 69 n’est pas un roman comme les autres. C’est une confession crue, une déclaration d’amour à un artiste, et une descente vertigineuse dans les méandres de l’esprit humain. Troublant, poétique, obsédant.